Internet Statement 2008-16

 

Révolution prolétarienne et question nationale

La double constellation à l´ issue de la première guerre mondiale

Hartmut Dicke

22 Mars, 2008          

I.1

L`année 1918 avait évolué une constellation nouvelle. Point par point  la machinerie militaire allemande s`écroula après quatres années de guerre, la constellation des puissances centrales auxquelles appartenaient l`Allemagne, l`Autriche- Hongrie, la Bulgarie et la Turquie, fut percée du point de vue politique ainsi que militaire. Dans l`ouest aussi bien que dans le sud-ouest la situation militaire devint de plus en plus insoutenable et les alliés, dont surtout l`Autriche-Hongrie, visèrent une paix séparée effectivement sans consultations.
Le pays se (re)trouva dans une situation complètement changée, qui fut arrivé à maturité au courant des deux dernières années et rendit la révolution inévitable. Toutes les promesses du passé, tous les mensonges maintenant se dressèrent contre le régime lui même.

Dès l`été de l`année 1917, il se  passèrent des protestations violentes des masses de marins qui furent brutalement étouffées. La victoire de la révolution d`octobre en Russie continua par pousser en avant les tendances révolutionnaires sustentées aussi en dedans du pays par une situation catastrophique due au dévoilementdu régime wilhelmien hâbleur. Chaque jour, des milles de gens supplémentaires  suivirent  le coté  révolutionnaire. Ayant conter aux masses pendant les premiers jours de la guerre l´histoire soi-disant d`une guerre contre l’étreinte et la menace existentielle, les syndicats normatifs des entreprises et les organisations agrariennes bientôt, au mois de mai 1915, dirent la vérité et déclarent au vu et au su la guerre de conquête. Le régime lui même se refréna par des raisons diplomatiques, mais en même temps donna libre cours aux forces politiques annexionnistes. En ce moment les masses avaient déjà connu les horreurs et les atrocités de cette guerre impérialiste,  l` »enthousiasme » des masses sans expérience, consistant en duperie ciblée et charlatanerie, avait disparu. Des lors, la résistance s`était accrue d`année en année.

En Allemagne, en novembre de l`année 1918, la révolution prolétarienne fut  à l`ordre du jour. Le pays, qui présentait la plus longue et plus grande des traditions du mouvement ouvrier, fut largement sorti du vertige national. Les objectifs et principes révolutionnaires et non réformistes du mouvement ouvrier ayant mûri pendant les décennies préalables, dussent se matérialiser maintenant sous des conditions toutes différentes d`un pays caractérisé par la défaite. La révolution russe de 1917 et sa persistance envers tous désagréments, envers  une série d`interventions militaires ainsi qu`un tas de tentatives de miner l`état soviétique politiquement, donna le signal pour réaliser en Allemagne aussi la révolution prolétarienne.

Par conséquent, le fort mouvement prolétarien  menant à l`établissement de dictatures révolutionnaires de la classe ouvrière, des républiques de conseils dans plusieurs partis de l`Allemagne, fut le résultat de l`histoire propre ainsi que des cohérences internationales.

 

1.2

On se vit confronté avec la tentative des vainqueurs, l`Angleterre, la France et les Etats-Unis, de soumettre l`Allemagne sous leur contrôle et éventuellement  même la détruire. Le 8 janvier 1918, le président des Etats-Unis, Wilson,  maintint un discours prétendant et embellissant qui promit une paix juste. Ce fut déjà la réaction aux tendances révolutionnaires croissantes en Allemagne  et beaucoup d`autres pays, ainsi qu`à la révolution d`octobre en Russie. Tout d`un coup on se vit forcé à faire des offres de paix accompagnés de belles paroles. Et après quelques mois,  dans la classe régnante en Allemagne ayant forcé la guerre pendant trois années augmenta l`inclination d`accepter ces soi-disants conditions de paix ayant été présentées dans une forme tout à fait facultative.

En printemps 1918 encore, la machinerie militaire allemande avait collé une paix dictatoriale  à la République Soviétique se trouvant sous de multiples pressions, ce qui soumit cet état nouveau et jeune  à des contributions massives en même temps qu`il fournissait  de grands avantages territoires à l`armée allemande. Cependant, le but principal  de la direction militaire allemande consistait en accédant à une bataille décisive (en leur faveur) à l `ouest sous les conditions gagnées. Ceci finit en queue de poisson puisqu`entre temps les Etats-Unis comme puissance nouvelle et non usé, bien équipé de technologie, entra dans la guerre. Mais pas seulement pour cela. La population allemande épuisée de la guerre  dans sa majorité en eut  assez des illusions impérialistes.

A vrai dire, la situation trouvée en automne 1918, fut de sorte que les puissances vainqueures cherchèrent sans le cacher la dépendance complète, sinon le démantèlement de l`Allemagne. Cela ne se montre pas  premièrement dans les conditions de paix de Versailles du mai 1919, mais cela  s`affirme déjà dans l`accord d`armistice de Compiègne du 11 novembre 1918. Cet « accord d`armistice » ne règle pas seulement le retrait des troupes allemandes, afin de donner au coté adverse le maximum de sûreté imaginable contre un  prolongement possible de la guerre du coté allemand, mais aboutit d`ores et à l`époque effectivement à une soumission politique plus ou moins complète aux forces des alliés.[1] Pas seulement que l`Allemagne fut effectivement désarmée sous ces conditions de Compiègne, mais ce furent surtout quelques paragraphes bien révélateurs qui montrèrent qu`on eusse l`intension d`intervenir directement dans la vie politique allemande.
Ainsi, il est caractérisant que dans le soi-disant accord d`armistice on exige déjà, que chaque navire marchand que l`Allemagne maintenait comme puissance commerciale à l`échelle mondiale et qui fut apréhendi en haute mer, dut être extradé aux alliés. Une autre clause très caractéristique est celle interdisant aux allemands de délibérer au sujet de leur propre front de guerre à l´est. Elle dit :

« XII. Toutes les troupes allemandes se trouvant à l`instant  sur des territoires appartenant à la Russie avant la guerre sont forcées de se retirer derrières les frontières caractérisées auparavant, au moment où les alliés ayant égard aux conditions intérieures de ces territoires, le jugent opportun. »

Ce paragraphe correspondait à la fois au vœu d`un part de la direction allemande espérant le maintien des troupes orientales, afin de garder une base de départ. Avec ce paragraphe les états occidentaux réclamèrent le droit de contrôler les troupes sur les territoires occupées à l`est. [2]
Il s`agissait de ces alliés d`entre eux  menant en fait la guerre contre la Russie soviétique.
Ainsi on y lit :

« XVI. Les alliés doivent avoir libre accès aux territoires évacués par les allemands à leurs frontières de l`Est, à Danzig aussi bien qu`à la Weichsel (Vistule), afin d`avoir l`occasion  d`approvisionner la population des ces territoires et visant de soutenir l`ordre. »

Les alliés, les Etats- Unis inclus, poursuivirent avec détermination une conception  de remodeler l`ensemble d`états dans la zone entre la Russie et l`Allemagne selon leur propres idées.

En tout, on peut caractériser  l`accord d`armistice de la sorte que l`Allemagne devint assujettie à  toutes obligations possibles, au contraire les alliés de leur coté ne recevirent pas une seule obligation du tout. Même les territoires frontalières de l`ouest sont pratiquement soumis au contrôle des puissances occidentales.

Cette conception naturellement ne vint pas par hasard et elle en dit long sur ce que furent les intentions au suivant. La révolution prolétarienne se trouva donc dans une situation où elle n`eut pas seulement à combattre sa propre classe régnante qui, à la suite de la guerre et sa défaite se trouva maintenant à plus forte raison dans un état complètement harassée et délabré, mais en même temps elle eut à lancer le défi aux nouvelles puissances sautant l`occasion pour installer leur dictature en Allemagne. Cette double constellation est le moment décisif de la situation à la fin de 1918. Donc, la question nationale jouit un rôle très significatif dès le début, et cela ne fut pas pris en considération en pleine portée par beaucoup de révolutionnaires. Il faut cependant ajouter que les intentions des alliés et ensuite spécialement le traité de Versailles dans sa conception du mai 1919 fut condamné par les révolutionnaires prolétariens de la manière la plus acrimonieuse. (Voir p.e. les deux positions de la KPD [Parti Communiste Allemand] du mai 1919 au sujet du traité de paix dictatoriale de Versailles, ici dans l`appendice de documents.)

Ce fut aussi une question d`être ou ne pas être pour la révolution prolétarienne, de lutter contre ces mesures contre l`Allemagne même, puisqu`ici,  après la faillite de la bourgeoisie allemande, d`autres forces tentèrent visiblement à se fournir l`accès, afin de réaliser leur régime impérialiste.
Ces puissances poursuivirent l`objet d `édifier  l`Allemagne  comme avant base contre le nouvel état soviétique et en plus déchirer et détruire l`Allemagne comme « perturbateur », comme source potentielle de danger pour les puissances établies traditionnelles et le capitalisme dans l`ensemble. Dès le début, pour les révolutionnaires cette constellation fondamentale rendit la question, comment gérer cette suppression nationale, dans une question principale de toute leur existence. C`est cela dont il faut s`occuper. Quand il y eut les traités de banlieues, parmi eux celui de Versailles concernant l`Allemagne, enliant des revendications qui fit de l`Allemagne pour des décades un payeur de tributs, c`est à dire de tributs tirés des masses du peuple, il devint enfin claire ce qui en avait eu avec la soi-disant guerre « démocratique ».


II.    Sur l`arrière-plan de la 1ère guerre mondiale

Il est bien connu et correctement analysé que la question de la redistribution des colonies et  la dominance sur les mers comme voie commerciale jadis décisive formèrent le composant essentiel pour le déchaînement de la guerre. Pourtant la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie dans chaque pays  jouent le rôle principal dans toutes les puissances concernées.

Dans les grands centres industriels la contradiction entre une production sociale et l`appropriation par une poignée de capitalistes se fut manifesté. Pendant 50 années la classe ouvrière avait grandit de vitesse et dans le secteur politique elle eut gagné de plus en plus  d`assurance.  Ce qui fut encore traité plutôt théoriquement dans le manifeste des communistes, comme une sorte de projection au futur, ici cela devint réalité. Or, il n`est pas trop étonnant que la social-démocratie rouge se divisant quand même dans deux pôles bien différents gagna de plus en plus d`autorité. Toutes les bourgeoisies eurent quasiment une grande verve de détruire politiquement leur propre classe ouvrière, la châtier par le carnage d`une guerre et en se trouvant soi-même autant que possible  en tête de l`impérialisme se débarrasser de ses propres  problèmes au détriment des autres pays, ce que voulait dire commencer une guerre déraisonnable pour en finir avec les problèmes sociaux à l`intérieur. Cela s`applique aussi bien à la France qu`à l`Allemagne, à l`Angleterre et à beaucoup d`autres états et surtout aux Etats- Unis. Chacune de ces puissances tenta de stabiliser sa propre contradiction intérieure  par une guerre de vol à l`extérieur et, si vous voulez, à la  surgeler et dominer.
En Allemagne, à coté de la bourgeoisie il y avait aussi la couche de la classe régnante surannée, les aristocrates obsolètes, les cercles des nobles et des propriétaires terriens qui, du aux conditions spéciales de ce pays, puissent se tenir au pouvoir pendant si longtemps. C`est ce qui touche quelques conditions spéciales de l`histoire allemande.


II.1    L`histoire allemande au contexte européen

Dès 1648, la fin de la guerre de trente ans, jusqu`à 1848, le pays comme état cohérant fut complètement paralysé. Deus grandes puissances – relativement grandes dans le contexte européen- se formèrent à l`intérieur de l`Allemagne qui tous deux détenaient des territoires considérables à l`extérieur du pays et s`orientèrent conformément à cela. Le pays fut paralysé à l`intérieur et encombré  dans son développement civil. En 1815, en particulier, après les guerres révolutionnaires et l`effondrement de l`empire napoléonien, l`ancien régime et la division allemande furent restaurés et on définit consciemment la partie majeure du pays comme « masse à manœuvrer » pour des interventions externes. L`agent de police supérieur de cet « ordre » fut le chancelier autrichien Metternich. Par ordre de sa propre ainsi que de la réaction internationale il opprimit tout mouvement démocratique et déconseillit fortement des « idées extrêmement dangereuses » de l`unité allemande. Or, le développement industriel ainsi que celui des chemins de fer réveillèrent le pays et firent définitivement entrer en collision cette prétention au pouvoir réactionnaire avec la réalité. Par conséquent, en 1848,  impulsionné de la France cela mena à une révolution. Celle-ci rehaussa pour la première fois aussi le nouveau mouvement communiste. Du fond de la préparation  de cette révolution évoluèrent les sciences révolutionnaires, basant sur l` examination scientifique de l`histoire, de Marx et Engels.
La révolution échoua par deux raisons. Premièrement, les problèmes ne furent effectivement pas à résoudre, puisque la situation fut extrêmement compliquée, dus à la divergence de deux grandes puissances ne témoignant aucun intérêt  à diriger les choses. Seulement un coups radical distribué à la ronde, l`expulsion des potentats des temps féodales complètement dépassés aurait été secourable.A cela la majorité des allemands n`y fut pas capable, l`éducation à l`adulation, à la négation de toute politique à grande échelle, dressé au future, avait duré trop longtemps. [3] Secundo, cette révolution dut s`éprouver dès le début envers la pression de la réaction internationale qui étranglait depuis longtemps l`insurrection des allemands par tous les moyens.

Depuis ce temps-là, beaucoup de choses se sont passés, mais une chose est resté : des efforts révolutionnaires dans ce pays n`ont pas seulement à se confronter à la propre réaction et son régime ainsi qu` à l`intervention internationale, mais  aussi au naturel des hommes qui s`est développé pendant des siècles.

La révolution échoua, mais le bouleversement n`était plus à retarder. L`aspiration à l`unité allemande ne pouvait pas être endigué, tout le monde le savait. Elle menaça directement les maisons de princes, même les plus entêtés entre eux ne s`en doutèrent plus. Et même le gardien international supérieur, le tsar russe ayant brandi la guerre aux allemands en cas des  moindres efforts en direction de l`unité,  dut accepter ce fait. La question fut comment et sous quel caractère social elle serait imposée.

Sauver la monarchie était le motif que poursuivra le politicien prussien Bismarck en adoptant dans la suite les idées de l`union allemande. Il fallait s`adapter aux tendances nouvelles sans abdiquer la « monarchie ». La Prusse où s`accomplit de vitesse une industrialisation se mit alors en tête des efforts d`unité allemande. Peu de temps avant la maison royale prussienne eut opprimé les révolutionnaires et eut comblé d`injures le libéralisme bourgeois même Maintenant  se développa  une coexistence caractéristique pour l`Allemagne : une bourgeoisie se développant en vitesse parallèlement avec un régime des hobereaux et des autorités monarchistes et aristocrates. L`Autriche dut sortir, de cette manière seule, selon les idées de Bismarck, pusse se former l`état ; en outre, cela put garantir la dominance des éléments protestants ce que jouait toujours un rôle sous-jacent pour cette sorte de réactionnaires.
Arès avoir fini de substituer le monarque Frédéric Guilleaume IV par son frère, parce que celui-ci fut complètement dégénéré et s`était fait bafoué par tout le pays, en 1862 Bismarck se fit premier ministre prussien et  commença par accaparer l`Allemagne en Prusse. En 1863 il prit le tzar en obligation en l`assistant à réprimer la grande insurrection polonaise.
La méthode qui se montre ici est celle d` une sorte d` »emmerdeur public », ce que veut dire: inciter des dissensions afin d` arriver d`autant possible à agresser le contractant. Avant qu`on arrive à l`union le roi danois tache de détacher « son » état de la fédération allemande (Deutscher Bund) et l`annexer pour lui meme. Cela provoque toute une vague de résistance parmi les allemands, la Prusse et l`Autriche se mettent  ensemble  dans une guerre courte et couronnée de succès contre le Danmark. Le Danmark est forcé de se fendre de Schleswig-Holstein, en même temps Bismarck  pousse en avant sa frontière même jusqu`au territoire en majorité danois.
De cette collaboration avec l`Autriche dans la guerre contre le Danmark se laissa au mieux construire et provoquer un nouveau conflit.  Or, on arrive à une guerre entre deux parties en Allemagne : l`Autriche et la Prusse étant en tête La Prusse, quoique considérablement moins grande, réussit pourtant à miser sur une victoire rapide à cause de sa technique militaire relativement moderne et  en profitant  de l`indétermination de l`empire périmé. La dominance prussienne en Allemagne est réalisée. L`état  Hannovre se trouvant au faux coté dans la guerre contre la Prusse est capturé et par cela, la Prusse obtient un territoire cohérent constituant dès lors la plus grande partie de l`Allemagne du Nord. Très promptement Bismarck arrive très vite à une paix conciliante avec l`Autriche qui par conséquence de la guerre et sa défaite se trouve ébranlée à l`intérieur, et s`adonne avec sa « méthode » au but prochain.
En France, avec  Napoléon III, il y a le régime d` un usurpateur militaire qui se fut planté la fritillaire sur la tête, dont le régime fut en crise et qui eut urgemment besoin des succès dans la politique extérieure. Il aimerait bien décrocher un morceau de la rive gauche du Rhin pour compenser son comportement politique « bienveillant » dans le sortant dispute en Allemagne. Bismarck s`en sut de  l`allécher d`abord et l`escroquer ensuite en suscitant la guerre qui plaça définitivement la Prusse en tête Le comportement de Napoléon III  tentant à se fournir des territoires allemands par (moyen de) chantage comme il se fut passé  200 années avant, dut littéralement stimuler une vague nationale en Allemagne. Les états de l`Allemagne du Sud restés, le pays de Bade, Wurtemberg,  Hohenzollern-Sigmaringen et même la Bavière s`approchèrent à la Prusse et à Versailles , après la décision de la guerre sur le sol de la France, on parvint à l`acte de l`unification sous la direction monarchiste. Bismarck, avec toute sa manière de procéder, se fut précautionné envers le tzar, mais aussi envers l`Angleterre étant par la monarchie étroitement lié avec la Prusse. Toute la procédure fut pointu à ce que d`autres forces en Allemagne n’arrivent pas à se consolider, et ainsi on confronta le pays au fait accompli. Karl Marx et Friedrich Engels ont tracé et commenté en détail l`ensemble de ce processus. [4]

Tant que Bismarck sut profiter du moment favorable, tant cette usurpation du pouvoir en Allemagne eut une anicroche. Des le début, cet état en Europe fut assis entre toutes les chaises,  l`esclave des puissances qui l`eussent favorisé, la Russie et l`Angleterre, en plus, on se fut emparé de l`Alsasse- Lorraine ce que pour longtemps engendrait le conflit avec la France. Des réflexions militaires, comment arriver à surmonter une guerre de deux frontières, existèrent en fait depuis 1871. Ce n`est pas pour rien qu`Engels au début des années quatre-vingt-dix, c`est à dire avant le siècle de l`impérialisme, s`y connut bien à décrire le scénario horrible d`une guerre dévastant en Europe continental. Ce n`est pas pour rien que Bismarck, pendant le temps de 1871 à 1890, par une sorte de diplomatie artistique, tenta de sécuriser cet état, puisqu`il s`en fut bien conscient des dangers se cachant dans toutes ces constructions. [5]

Bien que cet état libéra de grandes puissances à cause de l`unification et de l`industrialisation et non en dernier lieu livra de nouvelles chances au mouvement ouvrier,  on ne doit pas ignorer le double caractère qui de l`autre coté conserva artificiellement et même revitalisa une puissance aristocrate  couvant en soi une disposition à l`aventurisme, la surestimation et même la destruction de soi-même.
Le parti prolétarien dans cet état ne dut jamais oublier le caractère de cet unification, il fallut reconnaître que la solution de l`unification nationale sous cet augure fut une défiguration et qu`il ne fallut pas écarter de la stratégie la question de la démocratie et l`établissement des conditions civiles normales, veut dire d`une république civile (importance du programme minimal).  `C` est d`autant plus essentiel qu`une composante de ce parti minaudit avec exactement cet état, avec exactement cette « Bismarckianerté » et s`identifia avec la base de cet état.

Ce bref  retour an arrière,  à l`histoire de la naissance de cet état, fut indispensable afin d`être capable de saisir quelques éléments essentiels aussi par la suite. Dans l`époque suivante de l`impérialisme, toutes les contradictions traitées entrent dans un contexte global beaucoup plus grand. L`époque dans le sens amplectif  commence environ 1896, auparavant les éléments d´une telle société se furent développés, maintenant elle eut mûri. Cependant, nous avons à nous occuper de la question, pourquoi la contradiction se focalisa tellement sur l`Allemagne et ses quelques confédérés. Ni l`Allemagne fut-elle la plus grande puissance, ce furent entre temps déjà les Etats Unis, ni fut- elle la plus grande  puissance coloniale, à cet égard l`Allemagne fut plutôt secondaire, ni fut- elle la plus grande puissance territoriale, ni comporta-t-elle les structures les plus réactionnaires, ce fut la Russie tsariste qui les avait, mais par son existence même dans l`Europe elle défia toutes les autres puissance et elle posséda le mouvement politique ouvrier le plus fort. Elle posséda le conflit intérieur le plus pointu, le haut degré de l`industrialisation se croisa avec une bourgeoisie liée au régime des hobereaux et de l`aristocratie, le subjectivisme et la tendance de surestimation caractérisèrent cette nouvelle couche sociale de « seigneurs ».


II.2    Préhistoire internationale de la Première Guerre Mondiale
-         L`aggravation globale

Avec les années quatre-vingt-dix se développa un nouveau type d`entreprise, les grands trusts  dominant les marchés surtout par quelques rares groupement à  embrasser du regard, haussant la production à un degré supérieur surtout par l`usage des sciences dans la production et une comptabilité qui en fit partie. On parle aussi des « monopoles », cependant il faut considérer que cela concerna le propre marché « national » seulement dans quelque cas. A l`échelle mondiale la concurrence éclate d`autant plus. La description la plus complète  de l`époque de l`impérialisme nous apporte l`analyse de l`impérialisme par Lénine [6], qui ne devint  pas par hasard une des ses taches principales au temps de la première guerre mondiale. A coté des transformations économiques à l`intérieur des pays capitalistes c`est surtout le fait que le monde fut au fond sectorisé, qui est déterminant. Cependant, la colonisation dans l`état le plus grand au monde, la Chine, n`n’est pas encore achevée. Ici s`épanouit la lutte entre une puissance publique archaïque existant au préalable et les différentes puissances impérialistes nouvelles visant à l`annexion, qui tous tentèrent à s`en décrocher la partie décisive.

L`Angleterre en Chine est déjà une puissance coloniale depuis très longtemps, avec des concessions à la cote et les grandes rivières depuis des centaines d`années. Le Japon commence un plan de s`en arracher des parties les plus grandes possible et en cela entre en collision avec le tsarisme russe arrivant du nord. L`impérialisme des Etats- Unis s`empresse à se figurer comme  défenseur de l`intégrité de la Chine et avec une stratégie à long terme vise à se faire dominateur de la Chine entière. L`impérialisme allemand entre « bruyamment » dans la situation en 1897 et  se décroche avec un acte de violence une colonie au rivage du sud de la péninsule de Shandong (Kiautschau). Avec cela il déclenche la Russie et la France  faisant de même en se sauvant de leur part des positions aux rivages. La rivalité, cependant, créa  la base pour une résistance renforcée en Chine où se manifestent de plus en plus de forces révolutionnaires. Lors de la suppression d`une émeute dans l`année 1900 tous les impérialistes (apparemment) vont ensemble, l`impérialisme allemand essayant à nouveau d`exceller avec du bruit. En réalité,  la rivalité entre tous les impérialistes avance le plus décidément, pas seulement entre les impérialistes européens, mais aussi entre les Etats- Unis, les grandes puissances européennes et le Japon.

Ces processus constituent le prélude principal à la première guerre mondiale. Très souvent on jette le regard sur la rivalité entre l`Angleterre et l`Allemagne, surtout dans le moyen orient, sur la lutte pour le territoire autour du canal de suez et le golfe Persique. Effectivement la rivalité renforcée dans le monde dont le nœud  fut en Asie fut un point de départ du renforcement mondial faisant définitivement éclater les contradictions aussi en Europe. Le conflit pour la Chine engendra aussi la guerre russe- japonaise 1904 à 1905, qui déclencha la première révolution russe de 1905. Dans l`année 1911 l`ancienne dynastie chinoise s`écroule définitivement puisque son règne à l`époque moderne n`est plus possible, parce que les différents impérialistes s`entredévorent et donnent ainsi à la résistance intérieure chinoise la possibilité pour sa propre révolution. La Chine était une demi colonie,  elle ne fut pas comme les Indes complètement colonialisée, et maintenant  elle dut devenir l`acteur même dans le développement international. Pour tous les états impérialistes elle avait passée pour le territoire le plus profitable à exploiter, le plus grand et plein de promesses. Avec la révolution de 1911 la situation internationale dut ainsi s`renforcer dramatiquement. Maintenant la lutte pour l`hégémonie dans le reste du monde devint d`autant plus urgent.


II.3    Le conflit mondial – l`assise entre des chaises différentes

Avec la fin du dix-neuvième siècle se développa de plus en plus fortement le conflit allemand-anglais dans la politique globale coloniale et commerciale qui pendant les premières années du vingtième siècle changea d`une brève époque de courtisage réciproque  en une phase d`invectives et de menaces mutuelles de guerre. Déjà à l`année 1904, on craignit l`éclat d`une grande guerre coloniale.  Ces aggravations se passèrent toujours en pensant à un autre conflit se trouvant quasiment en arrière, au conflit  de certains états européens avec les Etats- Unis. Dans l`année 1898 se passa la première guerre impérialiste nouvelle, lorsque les Etats- Unis comme nouvelle puissance mondiale s`accrochèrent de l`ancienne puissance coloniale dépassée, l`Espagne, les colonies les plus importantes, avant tout Cuba et les Philippines. Dans cela, les Etats- Unis s`affirme d`abord comme libérateurs de l`ancien carcan espagnol encore presque féodal  pour pratiquer ensuite une suppression d`autant plus brutale laissant derrière eux tous ce que les espagnols auraient jamais commis.

Cette guerre est mentionnée dans les livres courants  de l`histoire. Ce que l`on  apprend plus rarement c`est que, dans le contexte de cette guerre, se passa le soi-disant conflit de Manile. L`impérialisme allemand, après la guerre spoliatrice et le génocide de la part des Etats-Unis aux Philippines, exigea de son coté une partie de la proie, mais  ne fut pas capable de se mesurer militairement avec les Etats- Unis. Les Etats- Unis enfin, à une conférence internationale, concédèrent à l`impérialisme allemand se bousculant de la sorte quelques archipels d`importance subordonnée au pacifique. [7] Ces nouvelles colonies logeant à l` autre bout du monde dussent lasser complètement les potences de l`Allemagne. Elles poussèrent à nouveau les exigences d`un armement encore plus déraisonnable de la flotte et à la suite  une concurrence encore plus grande avec l`Angleterre. Avec le déchaînement de la première guerre mondiale, ces colonies au pacifique furent très vite prises par les autres puissances. Cela dépassait largement leurs potences, c`est ce que les stratèges de la « grande puissance » allemande avaient ignoré.

Dès l`année 1900 environ, le gouvernement allemand se vit en face d`une isolation presque complète. Ayant cru  disposer d`un « choix libre » entre les puissances pour un partenariat d`entente, il se vit toujours à la fin rester solitaire. Dans la suite on entreprit plusieurs essais de recrûtement envers des puissances différentes afin de se débarrasser de l`isolation ce que finalement resta sans effet.

Dès la fin de la guerre espagnole - américaine jusqu`environ l`année 1902  il y eurent des tentatives de former une alliance nouvelle avec l`Angleterre, et ça devant le contexte se développant à nouveau. La tentative la plus connue de cette sorte fut le propos du ministre britannique des affaires étrangères,  Joseph Chamberlain du novembre 1899 envers l`Allemagne pour une alliance avec les Etats Unis et la Grande-Bretagne. [8] Le gouvernement allemand n`y aborda pas. Et en effet, ce fut une proposition bien dangereuse puisque l`Allemagne par un tel contrat serait devenu une sorte d`épée continentale pour cette nouvelle coalition s`amorçant. Déjà en ce moment s`annonça l`isolation de l`Allemagne. D`un coté, ce fut conditionné objectivement puisqu`elle défia par son offensive les puissances établies et les nouvelles puissances s`étant formées, comme les Etats-Unis, et mina leur politique impérialiste, de l`autre coté l`isolation fut massivement encouragée  par la « politique de force » provocante et très bruyante du guidage des Hohenzollern et leur chanceliers et militaires.
L`époque entière de 1898 à 1914 est caractérisé par un grand nombre de conflits de la politique extérieure menant souvent déjà au bord d`une guerre en Europe; dans la plupart des cas il s`agit tout d`abord de conflits coloniales danslesquelles des différents puissances impérialistes se disputent ouvertementau sujetdes ressources minérales et des matières premières et surtout en Chine aussi de la conquête du marché intérieur. Il s`agit du Maroc, de l`Angola, de toute l`Afrique du sud, du Moyen Orient, des territoires turques, du pacifique et de l`Amérique latine. Mais la confrontation rentre aussi à l`Europe. Au-delà du balquan et la méditerranée la guerre des rivales impérialistes se rapproche directement de l`Europe.

Dès 1902 le collet commence  à se resserrer définitivement. En 1904, peu d`années après que la Grande Bretagne et la France se trouvèrent encore dans un conflit dangereux à cause des questions coloniales africaines,  se forma l` » entente cordiale » entre l`Angleterre et la France avec une mise au point contre l`Allemagne. Du fait que simultanément,  l`alliance France Russie durant déjà depuis des dizaines d`années et se dirigeant explicitement contre l`Allemagne continua d`exister, cela fut pareil à un enserrement complet. A cet époque on parla déjà d`un danger actuel d`une grande guerre continentale, mais entre-temps survint la révolution russe de 1905. Celle-ci mit la chute du tzar et le développement de la révolution prolétarienne à l`ordre du jour. Le régime wilhelmien tenta à couvrir le tzar et entreprit une tentative de courte durée, afin de tirer le tsar étant complètement harrassé au coté de l`Allemagne. Mais ce qui compte, ce sont bien d`autres lois que celles des parentés dynastiques. La Russie dépend au premier plan du capital français, elle ne s`en laisse pas retirée comme le songèrent les illusionnistes de la diplomatie wilhelmienne. Le tzar regagna partiellement son pouvoir, mais fut intégré fermement à l`alliance avec la France et l`Angleterre.

A la fin, le coté allemand ne fait que répondre à la situation en tirant la carte militaire, on se fie à l`armée la plus forte du continent et à l`armement marinier, néanmoins le développement  jusqu`à ce point là fit saisir que cela ne sera jamais une conception de succès. Ce n`est plus la situation des années quatre-vingts ni du début des années quatre-vingt-dix quand l`Allemagne se défendit contre l`alliances franco-russe et en cela fut aidé même par les principaux représentants du mouvement ouvrier international, puisque celle-ci porta un caractère de défense contre une alliance revanchiste réactionnaire.
Dès le milieu des années quatre-vingt-dix il s`agit d`une puissance qui d`une manière subjectiviste brigua l`hégémonie avec les autres impérialistes et où le conflit avec l`Angleterre (avec les Etats Unis au fond) prit un rôle de plus en plus dominant.
Ce fut un résultat essentiel de cet époque impérialiste, leur sens, si vous voulez, de sortir de plus en plus de peuples de leur situation stagnante, comme en Chine, ou bien arracher de leur sommeil les pays à même coloniales et les transformer en activistes de l`histoire mondiale. Et l`impérialisme allemand se mit pleinement à la disposition de supprimer les nations révoltantes, de bonne grâce il se fit le paladin de l`impérialisme entier. Dans peu de cas il  pose en comédien en se donnant  l`air d`un représentant de l`indépendence de quelques autres nations comme ce fut le cas envers les Boers ou bien les Marocains, pour bien se mettre en première ligne de la boucherie coloniale dans d`autres cas comme en Chine ou en supprimant l`Amérique latine ou les colonies africaines. L`isolation fut d`un coté  causé objectivement, la politique hors de la situation d`antan ne fut pas facile, la position « entre les chaises », comme déjà expliqué,  fut le résultat de toute cette construction de l`état de 1871. L`autre coté fut le caractère réactionnaire du régime intérieur qui rendit définitivement impossible de s`en tirer de cette situation.

A l`année 1907 enfin, le cycle autour de l`Allemagne se resserre définitivement, l`Angleterre  et la Russie convenant à un compromis dans la question persane. Avec cela, l`isolation est presque complète et même l`Autriche-Hongrie se voit  courtisée diplomatiquement par les autres pays et, due aux conflits internes, se retrouve dans une situation favorable au chantage. Malgré des conflits continus ce n`est pas encore le moment pour la guerre d`éclater. Il est bien connu quel potentiel d`armes dévastateurs de part et d`autre s`est accumulé ainsi que le risque que signifierait une guerre pour toute puissance involvée.  Devant cela pour l`immédiat  tous en reculent.

Le mouvement ouvrier tente de trouver une réponse à cet enjeu. Or, aux trois grandes conférences de Stuttgart 1907, Copenhague 1910 et Bâle 1912, la guerre fut, certes, « condamnée » et à la rigueur on brandit, quoique bien limitées, des grèves en masse. Mais on évite d`entreprendre des pas sérieux pour barrer la route aux impérialistes. Dans les différents partis de la Seconde Internationale les premiers chauvinistes sociaux commencent à se manifester sans emballage. En Allemagne, la social-démocratie hésite de soulever  la question démocratique envers l`empire devenant complètement inacceptable et les vestiges féodaux, par peur d`être illégalisé ainsi que déjà par raison se s`aligner.

Ces conditions sociales extrêmement réactionnaires et littéralement orienté en arrière en Allemagne aurait du former un point d`attaque pour anéantir la politique absurde du wilhelmienisme et des entreprises (Krupp, Siemens, Diskontobank e.a.) jumelés à celui-ci. Les racines de cette défaillance se fondent entre autre dans la préhistoire de la social-démocratie allemande, dans le lassalléanisme tirant après soi l`incompétence et le dépit de gagner les vastes couches sociales non-proletariennes. Toutes ces questions comme celle de la guerre de la classe prolétarienne elle-même contre un régime ultra réactionnaire à surmonter que jadis le marxisme avait saisi dès longtemps jouèrent aucun rôle pour la social-démocratie dans cette situation.[9]

Les guerres ne sont pas faites d`une manière que la réaction proclame qu`elle veuille faire la guerre maintenant pourqu`ensuite la classe ouvrière puisse s`en préparer en toute tranquillité. Dans presque toutes les guerres, même jadis, des provocations et certains attentats destinés à depuis les années quatre échauffer la situation, jouirent un rôle. Dans  l`année 1907 et les suivantes on ne sut pas encore que le prétendant au trône, Franz Ferdinand, fut assassiné pour inciter la guerre, mais on sut bien qu`une chose n`importe quelle dusse arriver. C`en est de même aujourd’hui.


II.4    La constellation en Europe

Résumons et comprimons les choses dans leur totalité :
Avec l`époque du colonialisme et de l`impérialisme global l`Allemagne, avec ses structures archaïques décrites, devint encore une puissance agissant globalement, mais dépassant en même temps ses potences. (Le mot « puissance globale » dusse-t-on mieux éviter, même si les potentats de jadis se plurent en s`en décorer.) L`empire colonial était petit, même comparé avec certains états coloniales européens classiques, en plus il fut dispersé dans le monde sur le globe entier. Quant au développement économique il s`accomplit d`après les conditions européennes relativement vite. Mais depuis les années quatre-vingt-dix, les Etats- Unis se développèrent  d´un multiple plus vite que l`Allemagne. Semblablement se développa le Japon comme nouvelle puissance dominante dans la région du Pacifique. Son développement fut pour le moins comparable avec l`Allemagne wilhelmienne.
Cette nouvelle puissance européenne se fit partout impopulaire, avant tout la classe dirigeante avec sa façon collante. Avec ses prétentions et son allure politique complètement vertigineux à chercher des alliances une fois dans l`une, une fois dans l`autre direction, elle ne fut susceptible qu`à faire tomber la nation encore plus dans l`isolation. Jusqu`au début des années quatre-vingt-dix, Friedrich Engels eut-il encore soutenu l`Allemagne envers l`encerclement et des tentatives revanchistes, alors, avec la  « politique de grande puissance » croissante se posèrent de plus en plus d`autres taches à cette classe réactionnaire Il sera à analyser jusqu’a  quel point la social-démocratie ait poussé les attaques nécessaires contre ce régime et sa politique extérieure et joui de ses défaillances.

Avec le début de l`époque impérialiste autour des années 1896 –98, la situation à l`intérieur  s`aggravit à plus forte raison. Alors, la social-démocratie fut revendiquée au plus fort, mais parmi ses rangs le révisionnisme et parfois même le chauvinisme ouvert furent en progression. Les faiblesses de l`époque précédente dans ce parti fusionnèrent  maintenant avec la réaction générale et le zèle de conquête du nouvel impérialisme allemand. Dans l`époque de 1900 à 1914 s`affirma la situation de guerre en Europe de la manière qu`ensuite elle se déchargea réellement, et il sera encore à examiner pourquoi le mouvement ouvrier, la Seconde Internationale, n`ait pas entreprit  des démarches réelles, et non pas seulement quelques manifestations, afin d`obvier au cas de la guerre. Le fait d`une politique de grande puissance par le récent parvenu et l`encerclement des autres grandes puissances envers celui-ci et en plus l`activité des Etats- Unis faisant la concurrence à  tous ne pussent  pas être échappé aux socialistes.


II.5    La situation internationale – le calcul des différentes puissances

Dès la fin des années quatre-vingt-dix fut devenu clair qu`il y eut une puissance impérialiste la plus grande doublant tous les autres et mûrissant à une véritable puissance mondiale. Ce furent les Etats Unis d`Amérique. A ce temps déjà les analystes de la direction allemande dussent avoir reconnu ce nouveau potentiel des Etats Unis. Et il dut avoir sa raison, si néanmoins ceux – ci se concentrèrent avec leur paroles pompeuses sur l`Angleterre en la défiant et des Etats Unis on parla au maximum d`une manière sous-jacente.

Tout en sachant le contraire, la direction politique et militaire allemande agit en croyant que la guerre se réduise à l`Europe. Evidemment il fallait envisager une participation des Etats- Unis, à savoir au coté opposé. Le calcul des Etats-Unis était connu depuis longtemps. Il consistait en attendant sur ce que le coté prépondérant se fisse voir, pour intervenir en conséquence. En aucun cas ils approuveraient l`Allemagne d`obtenir un rôle dominant en Europe, puisque l`Europe même fut le territoire visé pour leur prévalence expansionniste. C`est pour cela que le calcul de la direction allemande fut bâti sur le sable dès le commencement. Les quelques succès militaires de la phase initiale de la guerre n`en pussent pas dissimuler. Or, du coté des gens n`ayant à la fin rien d`autre dans la tète que de décimer et discipliner leur propre peuple, on aurait  tort de s`attendre à une autre calculation.

Quant à l`autre coté, avec toute leur position politique et morale ils ne valent pas une once de plus. Il ne s`agit nullement  que d`arracher simplement aux allemands les quelques colonies se trouvant à leur possession, mais plutôt cette guerre gagna-t-elle de plus en plus le caractère d`une revanche, une axe de poussée visant à la destruction de l`Allemagne. Ils en parlèrent d`un « gêneur » du développement limitant leur dominance. Quelques-uns d`entre eux auraient préféré remettre l`Allemagne à nouveau dans l`état d`une large fragmentation comme avant 1866. C`est ce que, pourtant, ils n`arrivèrent pas à réaliser. L`objectif de cette guerre de la part de la France, l`Angleterre et la Russie fut en tout cas de façonner complètement l`Allemagne doit la soumettre sous les anciennes forces dominantes. Aucunement s`agissait-il d`une simple redistribution des colonies, c`est une analyse complètement mésestimant (dissimulant).

Comme Lénine mentionna déjà dans l`année 1917, il y eut des plans du coté russo-zaïrois de participer non seulement au morcellement de la Turquie, la Perse et la Chine, mais s`emparer aussi de la Prusse orientale et diviser l`Autriche-Hongrie. A ce propos les alliés et la Russie eurent leurs contrats. Quand le nouveau gouvernement provisoire, après le mois de février 1017, saisit le pouvoir et le tzar fut culbuté, ces contrats ne furent même pas publiés. [10]  Les allemands de leur coté, en dépit des assurément d`avance, se concentrèrent  sur des conquêtes européennes comme par exemple l`annexion de la Belgique, l`annexion de régions françaises de l exploitation de la houille ainsi que sur des prétentions présomptueuses de contrôler tout l`orient, comme si l`eut proclamé avant le malfamé « Alldeutscher Verband ». [11]

Or, l`objectif de la guerre n`aboutissait pas seulement  à l`encaissement des colonies, mais aussi au vol et à la destruction de leurs propres territoires. On ne peut pas analyser l`entière première guerre mondiale sans regarder les contextes générales internationales. La première confrontation fut celle dans l`Europe, mais elle se passa devant l`arrière- fond des plans hégémoniques approfondis. Celui qui tenait l`Europe dans ses mains pouvait jouer aux cartes bien différentes dans l`algarade impériale. Cela s`applique aux deux cotés. Les impérialistes allemands ont certes pensé qu`une fois l`Europe contrôlée on pourra se confronter aux Etats- Unis. Vice versa, pour les Etats- Unis ce fut clair qu`une foi l`Europe en main, cela leur donnerait la base pour une vaste hégémonie internationale ; ce qu`ils n`eurent pas calculé,  ce fut la révolution socialiste prolongée et couronnée de succès.

La calculation des Etats-Unis et le capital correspondant en tout cas s`aboutit à tirer le maximum de profit de cette guerre, maintenir au plus bas ses pertes et, par l`autodestruction et l`incitation des nations européennes l`une contre l`autre en tirer soi-même le profit. Le monde bancaire international de jadis fut déjà profondément relié. Déjà par conséquent de la guerre de 1870/71 entre l`Allemagne et la France, la plus connue et la plus fameuse et la plus grande banque des Etats-Unis, la banque Morgan, s`était fourni d`énormes avantages dans les Etats-Unis et se fut développée dès lors à la plus grande puissance financière. Cette banque n`eut pas seulement une dépendance à New York et Londres, mais elle fut aussi liée aux banques allemandes, par exemple la Deutsche Bank.
Le développement économique à cet égard ne put pas être échappé aux analystes d`antan. La voie de dépassement de l`impérialisme des Etats-Unis et spécialement du capital financier des Etats-Unis dans les 15 à 20 ans avant la première guerre mondiale fut sans y tromper possible à identifier.
Ce furent les antagonismes sociaux pointus dans les états européens, la concentration à l`intérieur aussi bien qu`une certaine étroitesse dans la façon de regarder les choses caractérisant les européens continentaux, resp. Les allemands, qui apparemment menèrent á ce que l`on ignorasse de tels facteurs internationaux.

En dépit de cette situation initiale, la direction allemande suivit une politique de provocation menant ce pays de plus en plus à une position entre toutes chaises. Malgré ces facteurs énumérés, finalement par hostilité envers la classe ouvrière et le développement moderne, on commença cette première guerre mondiale. Au sein de cet état furent décuplées des énormes forces productives, une production au degré organisé le plus haut ainsi que des potences scientifiques considérables. Ce fut exactement ce développement d`une (production) moderne en relation avec une classe ouvrière hautement organisée qui livra un motif supplémentaire pour les classes surannées des hobereaux et pour les monarchistes complètement obsolètes à forcer la guerre.


II.6    Le rôle de la social-démocratie

La plus importante analyse pour saisir l`essence de l`impérialisme reste jusqu`à maintenant l`analyse de Lénine « L`impérialisme comme phase la plus haute du capitalisme » ainsi de quelques exposés plus petits se trouvant en relation avec celle-ci. C`est ce qui reste ; néanmoins, il ne peut pas nous éviter à intégrer la poursuite des expériences du vingtième siècle à notre analyse actuelle, par exemple cerner le rôle des Etats-Unis, comprendre aussi la constellation au début du vingtième siècle plus profondément que cela se produisit jadis.


Il est connu que la majorité de la social-démocratie allemande, en rompant tous les principes et ignorant toutes les déclarations principales d`avant, au début eut soutenu cette guerre impérialiste et débloqua ainsi le chemin. Au lieu d`attaquer les intentions impérialistes et les manœuvres politiques hardis de la direction allemande pour tenter de prévenir la guerre impérialiste au moins de ce coté-là, ils ont soutenu la guerre. En outre, il ne porte pas atteinte à ce fait que l`Allemagne elle-même fut isolée et d`une certaine manière militairement encerclée. La social-démocratie aurait eu toutes chances à tenir compte de cette circonstance. La direction wilhelmienne elle-même eut partiellement favorisé cette isolation par sa politique et ainsi  provoquer la situation, en croyant pouvoir  décider la constellation sur le continent seulement avec sa supériorité militaire. Des décennies avant le déchaînement de cette guerre déjà, on sut que dans cette guerre selon toute prévision s`affronteraient des potentiels militaires  d`une ampleur inconnue et d`une force équivalente de destruction. L`Allemagne put réaliser un rôle hégémonique tout au plus en Europe, mais pas à la mesure internationale, veut dire mondiale. A considération réaliste, cette guerre ne pouvait finir qu`avec une destruction et autodestruction.

La social-démocratie ayant largement grandit au parti ouvrier le plus fort et le plus influent dans le monde passa avec cette guerre un examen faisant sortir pratiquement et directement les différentes fautes principales. D`un coté nous trouvons la direction du chauvinisme ouvert, de la jonction avec les groupes des hobereau, des aristocrates et des grands industriels de la classe régnante. Ce fut leur politique qui finalement prévalut pour la majorité de la social-démocratie pendant les premières années de la première guerre mondiale. De l`autre coté nous avions la social-démocratie gauchiste qui  excella en se différant ou bien au meilleur cas, en luttant contre le chauvinisme aventuriste,  portant en même temps  avec soi des tas de fautes concernant la question de la lutte armée et les questions principales de la social-démocratie.

Il est indispensable, si l`on veut analyser l`imperfection et la défaillance de la social-démocratie, de mentionner aussi l`opposition de quelques  social-démocrates « gauches » au marxisme et aux positions fondamentales du mouvement ouvrier. Dans l`année 1875, Marx et Engels avaient démontré en toute clarté la fausse pénétration du parti avec des positions lassalléennes et déclaré la guerre envers celles-ci. [12] Dans l`année 1891, après les lois anti-socialistes, Friedrich Engels, huit ans après la mort de Marx,  fit publier la critique de celui-ci ainsi que la sienne contre la résistance de la direction social-démocrate. Cette critique ne se heurta pas seulement à la résistance de la part du social-démocrate droit, mais aussi de la part de telles personnalités passant pour des gauches. Aux opposants principaux à la publication de cette critique n`appartenirent  pas seulement Eduard Bernstein, l`ultérieur  représentant spécialement directe du révisionnisme, mais aussi Wilhelm Liebknecht. [13] Cette critique comprima encore une fois les positions politiques et économiques fondamentales des enseignements du Marxisme [14]. Elle contint le développement de la théorie de l`état et fit ressortir la nécessité de renverser la dictature de la bourgeoisie par une révolution. Elle contint la condamnation catégorique de la théorie lassalléenne qui, au lieu de chercher l`alliance avec le développement civil démocratique, pratiqua l`alliance avec les classes obsolètes et  regarda le socialisme comme soutien de l`état hobereau.

Nous reconnaissons comme les fautes de la social-démocratie menèrent à la défaillance de la social-démocratie au déchaînement de la première guerre mondiale. Il n`y eut pas d`efforts suffisants de le surmonter. Karl Liebknecht, le représentant le plus connu concernant la lutte contre le militarisme avant la première guerre mondiale, en suivant les fautes de la social-démocratie  prend une position de lutte générale contre la guerre ou contre le militarisme, qui fut explicitement critiquée par Lénine pendant la première guerre mondiale et, renouée avec la redécouverte des enseignements de Marx et Engels, fut rétablie par Lénine d`une manière nouvelle et plus concise.[15] Rosa Luxemburg donne beaucoup d`analyses intéressantes et actuelles au regard du développement de jadis, mais la question politique disons la plus importante, la question de l`inévitabilité de la guerre révolutionnaire, est laissé en blanc. La critique de Marx et Engels de la social-démocratie et sa conception de l`état existant depuis longtemps et traité déjà en 1891, ou peut-on trouver celle-ci étant considérée par la social-démocratie y comprise les gauches ? Cette partie de la social-démocratie sortant au suivant comme social chauvinistes ouverts fut d`autant plus branchée sur le « socialisme d`état » comme il se fut répandi dans le mouvement social-démocrate.
Le social chauvinisme put tirer son profit de cette faiblesse d`un pacifisme social dans le mouvement ouvrier. Personne ne peut sérieusement agiter contre la guerre impérialiste – et il n`en a pas manqué d`efforts dans les partis de la Seconde Internationale dans le monde pendant le temps de 1900 à 1914- si l`on ne montre pas clairement qu`en cas de doute on ne reculera pas devant l`illégalité et le développement d´une révolution armée contre ces états bourgeois impérialistes entièrement préparés. On ne peut jamais empêcher la guerre impérialiste seulement avec des démonstrations et des grèves de masses. Il se pose la question jusqu`à quel point au préalable de la guerre, la social-démocratie entreprit par exemple l`agitation dans les armées allemandes et surtout parmi les appelés.

Or, le mouvement ouvrier fut un facteur puissant, mais il eut ses faiblesses qui, dans l`aggravation de la première guerre mondiale, devint un danger mortifère pour les forces révolutionnaires dans le peuple. Les alliés occidentaux, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France décrièrent le mouvement ouvrier allemand et prétendirent qu`il fusse incapable à la révolution et qu`on n`en puisse  attendre que le soutien brutal de l`impérialisme allemand. Ce fut une diffamation qui se démentit pratiquement déjà pendant la première guerre mondiale, puisque dans la deuxième moitié de cet époque de guerre la résistance s`amplifia énormément jusqu`à l`insurrection spontanée contre la classe régnante. Ceux-ci s`ayant dorénavant moqué de la classe ouvrière en Allemagne, se virent confronté à un mouvement révolutionnaire sérieux qu`ils tentèrent d`empêcher par tous les moyens. Mais de cela ne découla pas sensiblement une reconnaissance par ces soi-disant puissances de la démocratie à l`occident, mais des efforts d`un contrôle absolu de ce mouvement  ouvrier. Contrairement à leurs  remarques méprisantes envers le mouvement ouvrier allemand, ils s´efforcèrent par l`achèvement de la guerre  d`influencer à toutes conditions de l`extérieur et à l`intérieur ce mouvement révolutionnaire.


II.7    Social-démocratie et Woodrow Wilson

Dans la seconde partie de la guerre mondiale où les antagonismes envers la classe ouvrière se firent jour, nous voyons la social-démocratie majoritaire et surtout les « indépendants » liées avec eux depuis longtemps se tourner de plus en plus vers les  Etats-Unis, fêter le président des Etats-Unis, Woodrow Wilson, comme prétendu apporteur de paix et de faire son jeu. La même social-démocratie majoritaire qui au début de la guerre couvrit cette guerre impériale  et la prôna activement, changea dès 1917 environ dans ses parties les plus en plus essentielles  à l`appui des Etats-Unis.

Il est peu de question dans le public jusqu`à quel degré cette accointance tendit. Dès la fin de 1918,  des instructeurs politique des Etats-Unis y participèrent afin d`étrangler directement et soigneusement les élans et germes d`une résistance militaire révolutionnaire. Les nouvelles puissances régnantes qui par l`armistice de Compiègne s`eurent fourni l`accès à l`Allemagne, conseillèrent le régime Ebert aussi bien que les « Freicorps », étant  spécialement crées pour la répression du mouvement ouvrier. Ils prirent en main l`instructions de ces forces mêmes quitte à ce que par cela un nouveau militarisme puisse être favorisé. L`oppression de la révolution prolétarienne en Allemagne eut une priorité du plus haut degré pour tous, n`importe quelles phrases abstraites au sujet de la démocratie et les « droits de l`homme » ces puissances impérialistes déballèrent à l `extérieur.

Le mieux puisse-t-on  saisir ceci en regardant les citations du temps de jadis. L`oppression par des « Freicorps » armés est une chose. Le public, notamment la majorité de la classe ouvrière, dut être conduit à  tolérer ce nouveau régime factuel par une propagande conforme. Sous cet aspect, la position politique de la social-démocratie ayant constitué son influence dans la classe ouvrière pendant des décennies est d`une grande signification. Wilson, Wilson, Wilson fut le credo de ce parti « ouvrier ».


Dans ce contexte nous disposons d`expositions pertinentes. A la conférence de la Troisième Internationale, le second mars 1919, l`ancien président G. Sinowjew récita ce qu`il vint d`apprendre à Berne concernant la conférence des partis sociaux-démocrates :

« Les circonstances seules, sous lesquelles se déroula la session d`ouverture, sont déjà   significatives. La conférence fut ouverte par Branting et avec ses premières paroles il commémore la naissance de l`Internationale et son président Jaurès à la louange duquel tous se lèvent. Ensuite, le rapport continue, M. Branting propose d`honorer un second homme, un vivant, à savoir M. Wilson. Vous voyez, camarades, déjà les premières paroles du président furent très significatives : à gauche notre Jaurès décédé, à droite l`encore vivant Wilson !…commentaires font double emploi. »
[Dans « Le 1er congrès de l`Internationale Communiste – protocole des négociations de Moscou du second au 19 mars 1919 », page 156]

Jean Jaurès était un leader socialiste français connu possédant dans l`ensemble une attitude internationaliste qui le 31 juillet 1914, fut assassiné directement en connexion avec l`initialisation de la première guerre mondiale  par la réaction francaise puisqu`il barrait le chemin à ses ambitions de guerre.


II.8    Kautsky et les Etats-Unis

Un exemple frappant pour la progression de l`appui aux USA est un article de Karl Kautsky du 17 novembre 1918 dans le journal « Die Freiheit », organe de l`USPD. Là-dedans, Kautsky sous le titre « Le vainqueur dans la guerre mondiale » passe à laservilité  directe envers les Etats-Unis et l`impérialisme britannique. Ses louanges pour la « puissance vainqueure » ne connaissent plus de limites. Or, c`est la nature anglo-saxonne qui doit sauver le monde.

Dans son article, on lit :

« Le respect de la démocratie est devenu le second naturel des anglo-saxonnes, veut dire le respect à la force législative de la majorité, le respect à la liberté d`action et de propagande de la minorité. Le respect à la loi réalisée d`une manière démocratique, manque de respect et résistance directe envers toute force arrogante. Remplacer au maximum la bureaucratie par autogestion, soumission de la bureaucratie sous les représentants du peuple. Sur cette base s`est formé le caractère des peuples ayant enlever la victoire dans la présente guerre mondiale.
Cette essence démocratique conquérra le monde,  pas seulement les états vaincus aujourd’hui, mais aussi ces territoires-là du vainqueur que lui- même jusqu` au moment n`a pas régné par des méthodes démocratiques, mais par des méthodes policières comme en Irlande, aux Indes, en Egypte.
Avec cette essence, le socialisme naîtra chez nous aussi, et non pas par aliénation de méthodes policières en prolétariennes, non pas par terrorisme et décrétionisme. »

A quel point ceci est macabre, on ne le  comprend que si l`on envisage les conditions concrètes de la situation de jadis. Les Etats-Unis s`efforcèrent à supprimer aussi en se servant de la violence la révolution en Allemagne. L`Angleterre prépara son intervention armée en Russie. Partout la force policière de ces états fut appliquée pour persécuter le mouvement ouvrier autour du monde entier.
Le même Kautsky, au début de la guerre encore, avait voulu interdire dans le parti toute critique de la course pro guerre de la social-démocratie.


II.9    Les USA et l`utilisation de la situation européenne

Pas seulement les propres réactionnaires haissirent le mouvement ouvrier dans le pays. Ainsi, des exposés dirigeants du capital des USA regardèrent les concurrents allemands comme « élément perturbateur », comme le formula l`un d`entre eux déjà dans les années quatre-vingt-dix Ils s`en furent bien conscients que, pour leur propre stratégie à long terme pour acquérir la dominance et la suprématie sur l`Europe, la situation en Allemagne prit une fonction de chaînon. Pour eux, inéluctablement, il n`exista pas seulement la concurrence militaire et impériale envers l`Angleterre et l`Allemagne, mais aussi la situation dominée par des rivalités réciproques entre les puissances européennes elles-mêmes. La situation d`une puissance comme l`Allemagne, représentant dans l`Europe à ce temps-là  les plus grandes potences industrielles et qui en même temps fut menacée de tomber  entre toutes les chaises au continent, fut de l`importance pour leur propre stratégie. L`Allemagne wilhelmienne présenta à coté des Etats-Unis la croissance la plus vite des potences industrielles ne constituant pourtant pas de danger sérieux pour les Etats-Unis qui crurent encore plus vite. Un concurrent pour les Etats-Unis fut encore l`Angleterre, dont le poids du secteur industriel diminua,  mais qui avec ses possessions coloniales s`éteignant sur tout un quart de la terre composa pourtant une concurrence à l`égard des ambitions hégémonistes. Ce fut de ce coté-là que la présentation bruyante et importune de Wilhelm et son gouvernement ne leur arrivèrent pas mal à propos.
En cas de guerre continentale en Europe, et on  parlait d`une telle possibilité depuis des décennies, ils se posèrent la question comment tirer du profit de ce fait. L`aversion envers l`Allemagne existant parmi des cercles impérialistes américains depuis la fin de années quatre-vingt-dix ne concerna pas seulement la concurrence, mais davantage l`existence du mouvement ouvrier le plus fort dans le monde de jadis qui, grosso modo basant sur des connaissances marxistes, s`engagea sur la voie de réaliser le socialisme sur un fondement moderne. C`est bien cette peur et cette aversion dernièrement mentionnée que la direction des Etats-Unis  partagèrent avec les impérialistes allemands eux-mêmes. Voilà le double aspect qui domina leur politique envers l`Allemagne.

Ce danger pour le capitalisme international du point de vue des différents promoteurs dut être neutralisé (éliminé) par cette guerre. C`est dans ce contexte que l`on puisse apprécier l`importance du fait que dès environ 1916, se développa exactement dans ce pays un mouvement révolutionnaire de plus en plus antimilitariste se dirigeant contre la social-démocratie majoritaire et emboîtant les pas du marxisme révolutionnaire d`antan même s`il ne fusse pas libre de fautes. Au contraire à la Russie où les masses de paysans formèrent la plus grande partie de la population il s`agissait ici d`un mouvement de prolétariat industriel formant déjà la majorité dans le pays entier. Anéantir ce mouvement dut devenir le but principal de la direction de guerre de la part des Alliés, au moment où la situation militaire de l`Allemagne devint désespérée.
C`est ce que reflète de plus en plus la politique de l`automne 1918 et de l`entière année 1919.

Les « puissances démocratiques » occidentales, respectivement les Etats-Unis, se mêlèrent sans hésiter tout de suite avec la fin du régime impérial, de la suppression du mouvement des ouvriers et soldats en Allemagne. Les soi-disant « Freikorps », les exécutants de Noske, opérèrent aussi en connexion avec les agents des Etats-Unis qui les guidèrent dans leurs actions criminelles. Cette puissance se présentait toujours sous le masque de paix et le fanion des droits de l`homme et avec le bavardage de démocratie générale etc. pp., ce fut ici que commencèrent les données de la future soi-disant « communauté internationale ». On intervint dans la vie intérieure de cette nouvelle République allemande (République de Weimar) afin d`arriver à une influence substantielle et une incitation des parties de la population selon leurs propres intentions – dans un certain sens on peut dire: lutte de classe dans le sens des alliés d`une manière totalement déformée (dénaturée). Une telle conception n`est d`ailleurs pas nouvelle. Au dix-neuvième siècle déjà, Marx et Engels ont démontré que la Russie depuis des siècles s`entendit par excellence à mener la lutte des classes selon sa propre manière. Lors de la partition de la Pologne, elle simula une lutte contre les propriétaires de domaines et contre la classe supérieure polonaise afin d`ensuite supprimer avec celle-ci le peuple polonais. C`est un faux-truc très ancien, exploité par tous les impérialistes, mais par les plus grandes puissances impérialistes et leurs  possibilités correspondantes avec le maximum de succès.

Avec la présentation du traité de paix de Versailles en mai 1919, tous ces objectifs se firent jour ouvertement. L`Allemagne fut en effet complètement asservie, on s`interposa à la vie intérieure de l`Allemagne. Dans la suite, il y eut souvent la suivante comparaison: d`abord les allemands eussent- ils imposé aux russes la paix de Brest-Litowsk et ensuite subissent – ils eux-mêmes cette terreur du coté des alliés. Cependant,  il s`agit ici d`une minimalisation. Brest-Litowsk fut certes une paix de privation, infligeant d`énormes contributions à la Russie et l`enserrant du coté de l`occident. Mais la substance de la puissance soviétique russe resta souveraine. La puissance soviétique dut avaler des conditions dures, mais l`état souverain resta  intacte et pour cela il puisse dans la suite opérer de manière souveraine. La « paix » de Versailles allait beaucoup plus loin. Par ce moyen, on essaya de pénétrer à l`intérieur de l`état allemand, le soumettre à long terme et jouer réciproquement les différentes forces politiques à l`intérieur les unes contres les autres.
La jambe de pivot que les Etats-Unis obtinrent en soutenant Noske et Co. pour supprimer le mouvement ouvrier fut un beau trou de cambrioleur pour toutes les opérations suivantes. L`Allemagne fut soumise à des contributions tellement hautes qu`il lui fallut payer des dettes pour des décennies. Des tas de partis bourgeois et aussi des partis du prolétariat – comme on a vu- devinrent factuellement leur laquais. Cela dut favoriser la désorientation et le désespoir  que l`on puisse de sa part ensuite diriger excellemment à nouveau contre le même peuple. (C`est une méthode qui se repassa plu tard dans d`autres pays. L`Iran en forme un exemple important vers la fin des années soixante-dix du vingtième siècle.) On créa une dictature économique contre l` Allemagne qui dans la suite, dut tout ruiner. Quelques-uns de ces dictatures économiques se tournèrent contre les états occidentaux comme leurs promoteurs–mêmes. La subséquente crise internationale de 1929 dérive aussi de la soumission de l`Allemagne en vue économique.


II.10    La politique du parti prolétarien sous les conditions internationales

La situation, cependant, pour le parti prolétarien en Allemagne dut forcément se produire d` extrêmement compliquée, et avec cela nous retournons au point de départ. Comment sous ces conditions le parti prolétarien dut-il se positionner politiquement envers cette suppression? Le traité de Versailles sans doute fut attaqué par la KPD (Parti Communiste Allemand), cela se comprit. Mais comment gérer la double nature// compliquée de la bourgeoisie, sa propre position contradictoire en elle-même ? Les conditions du traité de Versailles et généralement de toute la dictature nouvelle dussent produire des tas de formes de résistance aux niveaux différant de la part des classes différentes envers cette politique. Or, ce fut le moment de formuler à nouveau la question nationale en Allemagne. Ici nous touchons à un autre essentiel point de faiblesse dominant parmi d`autres le mouvement ouvrier allemand. C`est la question de la politique d`alliance envers certaines forces bourgeoises se posant selon la situation concrète.
Nous avions déjà constaté ci-dessus qu`en dépit de la résistance de Marx et Engels, le lassalléanisme [16] jouit un rôle significatif pour le développement du mouvement ouvrier. Cette tendance guigna une alliance avec les classes surannées, les aristocrates, des négociations spéciales avec Bismarck et la maison royale prussienne; elle refusa cependant une mobilisation plus vaste du paysannat et s`opposa surtout contre le programme de la démocratie devant être lié principalement à la politique du mouvement ouvrier. La politique suivante de la social-démocratie fut encore influencée de cette tradition et la continua.
Avec l`époque de l`impérialisme, des compositions nouvelles s`infiltrèrent dans le mouvement ouvrier. Ces conditions nouvelles permirent au capital le plus avancé beaucoup plus qu`avant,  pendant les décennies avant la première guerre mondiale, d`attacher à ce capitalisme modernisé des parties considérables de la classe ouvrière à l`aide de leur participation aux extra profits d`une toute autre dimension que jadis et de lier ainsi temporairement des couches de la classe ouvrière aux intérêts de l`exploitation internationale.// Les fautes anciennes du mouvement ouvrier se combinèrent ainsi avec ces nouvelles formes de corruption. En Allemagne, sous ces conditions, le refus d`un programme démocratique (programme minimale de la révolution) continue de travailler. Le refus de la théorie sur l`état crée par Marx et Engels, basant sur les expériences de presque l`entier dix-neuvième siècle, avec son objectif de défaire le pouvoir bourgeois finalement aussi au secteur militaire en s`appuyant sur la grande majorité, trouva encore plus d`alimentation. [17]

Dans ce contexte il y eut des traditions négatives encombrant la poursuite d`une politique correcte dans la situation compliquée des années 1918/19/20.
Nous voyons la survenance héroïque de la classe ouvrière pendant la guerre dés 1916, avec des grandes démonstrations et mouvements de grèves, les ouvriers et non au dernier lieu les ouvrières jouèrent un rôle actif pour abattre ( faire tomber) la guerre impérialiste wilhelmienne. Le slogan est « Contre la guerre ! » L`espérance consiste en ce qu`avec la révolution dans le propre pays on puisse  en même temps déclencher la révolution dans d`autres pays. Si cela ne réussit pas tout de suite et synchroniquement, il faut compter avec la possibilité que des impérialistes supérieurs poursuivent l`accès au propre pays pour ensuite procéder à une suppression commune de la révolution au propre pays. Ce rôle, respectivement celui des Etats-Unis gagnant de plus en plus de poids, dut être compris. Il y a une faiblesse fondamentale du parti allemand de survenir à la situation politique internationale. A ce propos cependant,  il est élémentaire de compter avec le suivant : plus la propre révolution aura du succès, le plus fort sera cette intervention de l`extérieur tant que la révolution dans les autres pays n`arrivent pas aussi au succès. Alors, les questions démocratiques en connexion avec les questions prolétariennes de ces années dussent occuper une place importante.

Quelles erreurs á cet égard dominèrent se montre entre autre dans le fait que les compagnons de Spartakus  en  surestimant par évidence la puissance de l`impérialisme allemand,  jusqu’en automne 1918 furent d`avis que celui-ci puisse gagner la guerre, quoique celui-ci à ce temps-là eut déjà l`eau jusqu`au cou et personne sauf  quelques subjectivistes militaires indécrottables ne puissent croire en une telle victoire.

La situation compliqué dut être surmonter en poussant à l`extrême le règlement du bilan avec les classes pourries de la propriété fonciaire et de l`aristocratie, de la bourgeoisie se liant avec ceux-ci,  ainsi qu`avec la petite bourgeoisie pour autant que celle-ci secousse l`impérialisme,  et en même temps il fallut se préparer à l`offensive interventionnistes des impérialistes étrangers. En cas d`une telle intervention d`impérialistes étrangers on est confronté à d´autres taches, dominent d`autres antagonismes dont il faut se préparer. Dans ce moment - là il se pose aussi la tache de sa propre défense. Ce ne fut que de cette manière que l`on pusse l`aborder.

(Écrit de février 2007 á novembre 2007)

(Publié d`abord le 22 mars 2008, comme internet-statement  No. 2008-16)



Notes

1    l`égard de l`accord de Compiègne objectivement il ne s`agit pas d`un accord d`armistice, mais en fait d`une capitulation complète, puisque l`accomplissement des points rendait une continuation de la guerre même dans le sens purement défensif impossible.

2    On gagne surtout l`impression, qu`au préalable de cet accord il y avait eu déjà  des consultations à l`égard de ce soi-disant « accord d`armistice », disons au sujet des ambassades d`états neutres ou bien au sujet des relations des banques positionnées en Allemagne et aux Etats Unis. Le chef allemand des négociation, Erzberger (parti du centre – Zentrumspartei) normalement aurait du réagir avec surprise en face de telles conditions. Mais cela restait mesuré. Egalement ses demandes de précision envers la direction militaire allemande furent très vite riposté avec « accepter ». Concernant la portée de cet accord, c`est stupéfiant. Tout indique qu`au moins les conditions approximatives furent circonscrit pendant les semaines préalables. Erzberger fit une brève tentative en faisant allusion à un « risque » de révolution en Allemagne, afin d`en brandir aux alliés occidentaux, mais ceux-ci ne l `acceptèrent pas. Le chef des négociations du coté français, le maréchal Foche, en fut bien informé. Au sujet de la suppression collective de la révolution prolétarienne en Allemagne ces forces se furent largement arrangées. Et la bourgeoisie allemande et le gouvernement à cet égard furent préparés d`aller jusqu`au bout, naturellement avec le calcul de regagner du terrain au fil du temps. La double suppression de ce pays s`annonça  officiellement avec cet accord et devint pour longtemps le signe dominant.

3    Marx et Engels se sont occupé en détail de ces processus, pendant presque toute leur vie. Entre autre : « Révolution et contre-révolution en Allemagne » dans Oeuvre de Marx et Engels,  tome 8.

4    Voire Oeuvres de Marx et Engels, tome 16 et 17.

5    Voire « Le rôle de la violence dans l`histoire », fragment plus étendu de Friedrich Engels, publié aussi sous le titre « Violence et économie lors de l`établissement de l`empire allemand ». Dans Oeuvres de Marx et Engels, tome 21, p 405 et suiv.

6    Ici, il faut citer au premier plan le livre « L`impérialisme comme phase la plus élevée du capitalisme ». E.a. dans Oeuvres de Lénine, tome 22, p.191 et suiv., écrit en 1916, publié premièrement au milieu de1917.

7 « Il se montra très vite que l`Espagne figée dans les traditions féodales et harrassée à l`intérieur ne fut point capable à défier la force supérieure des USA. Aussitôt les impérialistes allemands halenèrent la chance de profiter de la défaite espagnole. « Sa majesté l`empereur le considère une tache principale de la politique allemande de ne pas laisser inexploité une seule occasion se posant afin d`acquérir des bases maritimes en Asie orientale », télégraphia Bulow à l`envoyé allemand v. Holleben à Washington le premier juillet 1898. Pour souligner les aspirations des cercles allemands coloniales et des flottes pour acquérir un maximum de parties de la possession coloniale espagnole au pacifique, on envoya une escadre de flottes à Manille. Cette offensive militaire contre les Philippines déjà occupées par les USA les réclamant en tout cas pour eux, présenta le risque d`un conflit guerrier avec les USA dont l`Allemagne avec ses forces armées maritimes assez faibles n`osa pas sérieusement se confronter. Or, le gouvernement allemand  dut céder à la fin devant l`attitude décidée des USA, abandonner ses ambitions d´acquisitions coloniales nouvelles aux Philippines et se contenter de beaucoup moins de précieuses parties des possessions espagnoles. Dans le contrat avec l`Allemagne du 12 février 1899, l`Espagne fut obligée de céder à l`Allemagne à titre d`indemnité financière de 17 million de Mark les Iles de Caroline, Palau et Mariane. »  (Cité dans: Fritz Klein « Deutschland, 1897/98 », VEB Deutscher Verlag der Wissenschaften, 1969, p 71).

Cette analyse de l`époque  de jadis, malgré quelques schématismes caractérisant la recherche de la DDR sur le domaine de l`histoire, est la plus intéressante de tous ce que j´ai trouvé en examinant la littérature. (H.D.)

8    Comparer dans ce contexte par exemple la présentation citée ci-dessus de Fritz Klein, « Deutschland 1897/98 » dans laquelle on lit :

« En novembre 14, 1899 le contrat de Samoa entre l`Allemagne et l`Angleterre fut signé et complété le 2 décembre par un accord allemand anglais américain. Les contrats annulèrent le  tri dominat  sur Samoa. Les îles furent partagées entre l`Allemagne et les USA alors que l`Angleterre à titre de quelques compensations renonça à sa part.

En même temps, quelques représentants influents de l`impérialisme anglais tentèrent à nouveau de persuader le gouvernement allemand  d`un rapprochement allemand anglais. Fin novembre Wilhelm II. visita l`Angleterre, accompagné e.a.de Bulow. A cette occasion, Joseph Chamberlain confronta l`empereur et Bulow à la proposition d`une entente allemande anglaise, dont  il pensa intégrer cette fois-ci aussi les USA et qui dut se diriger contre la Russie L` Allemagne dusse secouer  la politique anglaise en Asie et l` Afrique. En revanche, les capitalistes anglais participèrent financièrement à la construction de la Bagdadbahn ; de plus, l`Angleterre serait d`accord avec une participation de l`Allemagne à la partition du Maroc.

Comme à l`année 1898 les tentatives de rapprochement anglaises furent refusées par les représentants allemands. »

9    Il faut rappeler dans ce contexte l`exposé de W.I.Lénine « Etat et révolution » (1917) dans lequel la connexité á l`élément de la théorie marxiste sur l`état est reconstituée. Lénine l`écrivit après la polémique avec les courants opportunistes dans la social-démocratie européenne ainsi qu`avec les expériences de la première guerre mondiale. Cependant, il serait á rechercher à quel point la faiblesse ne se discerna-t-elle déjà avant, puisqu`il s`agit d`enfantillage de croire qu l`on puisse contrer un tel volcan que fut la situation en Europe  avec des démonstrations et des manifestes. Cela se reporte aussi à la social-démocratie.

10    Voir Oeuvres de Lénine, tome 24, p 43.

11    « Alldeutscher » Verband (association) 1891 à 1939. Organisation ultra droitiste, ayant le caractère vraiment provocateur  pour l`incitation des propos les plus réactionnaires au propre pays ainsi que, non au dernier, à l`échelon international. Cette organisation n'eut qu'un petit nombre d'adhérents et n'arrivit jamais au renommé de penser à fonder un parti. Le motif de la fondation de cette organisation fut déjà significatif. Au début des années qutre-vingt-dix le nouveau gouvernement Caprivi essayit de prendre un autre cours et de développer de meilleurs relations avec l'Angleterre ainsi que de délier l'accolage relatif à la Russie. Dans ce contexte, on arriva à un vaste accord avec l'Angleterre contenant comme part aussi le soi-disant accord-Sansibar-Helgolande. L'Angleterre et 'Allemagne échangèrent l'Isle d'Helgolande se trouvant dans le secteur britannique contre l'Isle Sansibar devant la cote est africaine. Et ce fut exactement cet échange devenant la pierre d'achoppement pour ces réactionnaires extrêmes. Pourquoi l'échange d'une Isle avec une relation évidente à l'histoire allemande et une signification stratégique de mer considérable pour le pays même avec une isole coloniale évoqua-t-elle la colère des soi-disant “ Alldeutschen”? Finalement l`expression de la politique de la bourgeoisie.

La raison pour cette campagne enflée déchaînée par les “Alldeutsche” est celle que ceux-ci suivirent une direction extrêmement colonialiste et qu'ils travaillèrent á pousser le pays aussi loin que possible à un rôle internationalement isolé et diffuser à l'intérieur un esprit totalement restreint de l'isolation et ségrégation de tous les autres états. Avec cela, l' “Alldeutscher Verband” tomba chez les différentes forces, aussi les partis bourgeois, sur critique et resta au fond une secte servant partout à la polarisation réactionnaire et à la démonstration générale pour une Allemagne étant généralement moche. Cette association elle-même n'aspira pas à fonder un parti ce qui l'eut obliger à présenter un programme et une conception politique. De cette sorte il put rester dans la coulisse. L'origine de cette organisation provocatrice, de mon avis, n'est pas encore suffisamment révélée. Quelles furent leurs relations? Le fait que leurs représentants prêchèrent l'isolation ne signifie pas du tout qu'ils n'y eussent pas de relations internationales.

Aux initiateurs de l'association appartenait le mal famé Alfred Hugenberg dirigeant plus tard, dans la république de Weimar, dirigeant d`un concerne de presse droitiste, le mal famé industriel de charbon // Kirdorf et le bourreau colonial Carl Peters. Expression de la bourgeoisie dans l`ensemble.

12    Voir Oeuvres de Marx et Engels, tome19, « A la critique du programme de Gotha », et des textes cohérents.

13    Wilhelm Liebknecht, 1826 à 1900. Un des intermédiaires les plus déterminants de Karl Marx et Friedrich Engels en Allemagne et un organisateur signifiant du parti. Parallèlement il cherche, bien que d`une autre manière que Lassalle et ses successeurs, le contact avec les élites aristocrates surannées dans le pays. Marx et Engels lui reprochent parfois « Österreicherei », la relation aux petits et moyens princiers au pays se trouvant en opposition avec les ambitions prussiennes au pouvoir en Allemagne.

Sa manière de penser politique est fortement dominée par des sentiments idéalistes et exaltées, il n`a pas d`enracinement dans les idées historiques et matérialistes caractérisant les fondateurs du marxisme. De ce coté-là, Wilhelm Liebknecht et ses successeurs sont d`une certaine manière des antipodes au lassalléanisme. Avec le compromis de Gotha cependant, il y eut l`union des « Eisenacher », le parti ouvrier social-démocrate (Sozialdemokratische Arbeiterpartei SDAP) avec les lassalléaniens, avec la subordination étendue sous les derniers. A l`égard de cette « union » Wilhelm Liebknecht lui aussi joua un rôle important. A la fois les anciens opposés ne jouèrent plus un rôle si important et les représentants pro prussiens et les « Österreicher » de toute évidence mirent de coté leurs anciennes différences.

Il n`y a presque rien étant si distinctement critiqué par Marx et Engels pendant des décennies que le prussianisme. Nés dans l`ancienne province rhénanienne se regardant de toute façons d`occupée par la Prusse et en fait l`était, ils eurent d`origine déjà beaucoup de réserves. Pourtant ils saisirent le développement récent montrant une série de particularités réactionnaires, mais entraînant pourtant un bouleversement moderne. En Prusse, on vit le capitalisme jaillir comme une plante dans la serre chaude, comme remarqua Engels. L`industrie moderne du charbon et de l`acier  à base fortement cartellisée  mena à une prospérité sociale.

Bismarck ne s’occupa point du soi-disant principe de légitimité des princes surannés, lui même ayant élevé sur le pavoi la conservation de la monarchie contre la moderne, détruisit lui- même finalement cette monarchie et cette aristocratie puisqu`il donna son aval aux forces intérieures détruisant celles-là. Et Marx et Engels, en face de ce développement, n`y pensèrent guère à défendre le coté des petits et moyens princiers surannés et se faire lui même leur avocat. A cet égard ils rejetèrent Wilhelm Liebknecht distinctement. Voir à cela la correspondance de Marx et Engels et l`exposé de plus tard « Le rôle de la violence dans l`histoire », un fragment plus étendu de Friedrich Engels, publié aussi sous le titre « Violence et économie lors de l`établissement de l`empire allemand ». Voir Oeuvres de Marx et Engels, tome 21, p405 e.suiv. Ainsi que l` annotation cohérente 368.

14    La désignation « marxisme » s`imprégna seulement plus tard.

15    Comparer Lénine, « Le programme militaire de la révolution prolétarienne », Oeuvres de Lénine, tome 23, p72 à 83 ou « Sur le slogan du désarmement » ibidem, p 91à101, tous deux écrit en automne 1916.

16    Lassalléanisme – courant nommé d`après Ferdinand Lassalle, 1825 à 1864, originellement aussi un participant à la révolution après 1848. Au début des années soixante, il participa à la création de la première organisation des ouvriers plus grande (ADAV, Allgemeiner Deutscher Arbeiterverein) et devint leur premier président. Sa politique fut  caractérisée par le penchant distinct pour combiner le mouvement ouvrier avec les classes régnantes surannées de l`ancien féodalisme, surtout Bismarck comme représentant de la monarchie prussienne. Ses successeurs continuèrent cette politique de fonctionnaliser en fait le mouvement ouvrier à une jambe de soutien politique pour une « monarchie populaire »légèrement démocratisée. Le lassalléanisme fut décidément trop peu critiqué par la social-démocratie récente, aussi par le mouvement communiste naissant, les bolcheviks russes inclus.

17    Pas pour rien Engels dut se battre encore en 1895 avec les machinations lors de la publication nouvelle du livre de Karl Marx sur les luttes des classes en France en 1848 à 1850, quand les dirigeants de la social-démocratie voulut débaptiser en pacifiste cet ancien protagoniste de la révolution.

Voir à cela l`introduction de Engels de 1895 dans Oeuvres de Marx et Engels, tome 22, p 509 e.suiv. ainsi que l`annotation cohérente 433.

---------------------------------

Traduit en français par M.W., octobre 2008

 

www.neue-einheit.com                          www.neue-einheit.de